•MECENAVIE : Comment vous est venue l’idée de travailler sur des pingouins ?
•Nathalie FAINTUCH : J’ai eu l’opportunité de récupérer des pingouins, ce n’est pas moi qui les ai fabriqués. Quand je vous parle, je pense au poème de Baudelaire L’Albatros. Les pingouins sont les animaux qui me touchent le plus, ils sont chics et maladroits. J’adore les pingouins, surtout depuis le film La Marche de l’Empereur. C’était donc pour moi un double challenge de peindre sur une structure 3D et sur de la résine, une matière très granuleuse.
•M : Par la suite, pensez-vous en faire d’autres ?
•NF : On imagine toujours les pingouins en groupe, j’en ferai un quatrième, après je ne sais pas encore. Le fait que les œuvres soient limitées, ca rend le projet exceptionnel.
•M : Combien de temps avez-vous mis pour faire ces œuvres ?
•NF : J’ai mis 8 mois à faire les 3. Je travaillais simultanément sur les 3, cela m’évitait la monotonie. C’était un travail de longue haleine. C’était un épuisement physique qui demandait énormément de concentration. Je vous parlerai de cette anecdote : pour l’application des pierres de Swarovski, je n’avais pas le droit à l’erreur ! La colle séchait en 3 minutes ! C’est un travaille technique, de par sa minutie.
•M : A travers ces pingouins, quel est votre message ?
•NF : J’ai toujours refusé l’étiquette, de travailler sur un seul thème. C’est la suite logique de ce que je fais en peinture. Le pingouin Raph est un américain musicien, Ben est un artiste rêveur amoureux et Louise raconte le cinéma (tel que je le vois). On dit « un » pingouins et on ne pense pas aux « pingouines » 
, c’est pourquoi Louise est un hommage à la femme, c’est l’histoire d’une rencontre de plusieurs femmes et dans un sens, c’est un peu moi.
•M : Que pensez-vous de cette expérience ?
•NF : J’en suis sortie « grandie », c’était une très belle expérience et j’en suis ravie.