David Twose, artiste franco-britannique, est un peintre de la contemplation. Il aime à poser son œil sur ce qui l’entoure, les villes, les paysages, les hommes et les femmes. Un œil qu’il nourrit de voyages depuis son plus jeune âge, et qu’il affine en visitant les œuvres de grands peintres tels que Poliakoff, Bonnard ou Hockney.
Mais c’est à Matisse qu’il doit sa première révélation. À 16 ans, il découvre La Danse au musée de l’Ermitage : un événement clé dans sa construction artistique. Cette œuvre radicale et généreuse, où culminent en trois couleurs un ciel, un sol et cinq figures en mouvement, le touche profondément. Il y voit une porte vers un autre monde, celui du Beau, du Vrai. David Twose l’homme, qui observe et veut comprendre ce qui fonde, structure son environnement, se met alors en quête de rendre visibles ces imbrications complexes de formes et de couleurs : David Twose, le peintre, était né.
Nature et villes inspirent tout autant David Twose, qui observe toujours en profondeur ce qui l’entoure.
Sa vie d’artiste vient pourtant tardivement : au fil des années, il est diplômé d’une prépa HEC puis d’une école de commerce, termine ses études à Montréal et travaille au sein d’un constructeur automobile comme communicant. Il suit en parallèle l’enseignement de la peinture abstraite avec Jacques Vigot, qu’il enrichit d’une approche plus figurative à l’Académie de la Grande Chaumière. Ces deux voies lui apprennent beaucoup, et lui permettent d’élaborer sa propre démarche qu’il perfectionne sans relâche. La peinture occupe une place de plus en plus grande dans sa vie, et à 41 ans, il quitte son entreprise pour s’y plonger pleinement.
Dawn, 70 x 70 cm, Huile sur toile. David Twose, 2018.
David Twose vit désormais pour la peinture, dont il propose une vision particulière, entre abstraction et figuration. Son œil, qui contemple, observe, sous-pèse les constructions du réel, s’imprègne de motifs qu’il réinjecte sur la toile. En résultent une vue parisienne, un nu, un paysage. Puis, allant vers le subjectif, parfois la mémoire et ses lacunes, il interprète et réactive cette première étape : c’est ce qu’il nomme l’abstractivation. Sensible, colorée, curieuse, la peinture de David Twose donne à voir plus qu’elle ne montre, stimule l’œil et s’adresse au cœur.
David Twose expose avec MECENAVIE à la Galerie Thuillier, du 31 août au 06 septembre. Vernissage le 1er septembre de 18h30 à 21h.
Site internet de l’artiste : davidtwose.com
L’abstractivation, une réappropriation du réel par le regard de l’artiste.